Abbé Pierre

70ème Anniversaire de L’Appel « Insurrectioniste » à la Bonté de l’Abbé Pierre (Hiver 1954)

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Pour toujours, le destin de l’Abbé Pierre (en fait son « nom de guerre » en tant que prêtre et résistant français durant l’Occupation nazie durant les années 1940) ne pourra laisser personne indifférent, et ce plus particulièrement parmi les peuples alpins.  En effet, son père, né à Fouillouse, près de Barcelonnette, ne quittera cette vallée de haute montagne que pour vivre une carrière commerciale dans l’industrie de la soie près de Lyon. Son fils répondra vite à une vocation religieuse très affirmée, et très tôt, il est profondément touché par la grande misère sociale qui rampe partout durant les années 1940 pour exploser dix ans après la Seconde Guerre Mondiale.

Il initie alors et développe rapidement une inlassable action missionnaire dans les bidonvilles, hélas trop présents dans les faubourgs et certains quartiers de l’Est parisien.

l’Abbé Pierre est surtout connu pour ses appels incessants à l’« Insurrection de la Bonté » afin de pallier l’incurie délibérée du gouvernement d’alors et créer des logements sociaux d’urgence et suppléer aux manques critiquement nécessaires pour réduire les souffrances des déshérités et sans-abri.  Son dévouement a été particulièrement crucial durant l’hiver glacial de 1954 quand trop de vies furent perdues dans les rues du Grand Paris parmi les pauvres et les sans-abri, froid extrême pour des familles entières vulnérables avec nourrissons, enfants, vieillards et malades.

Ses actions déterminées incitèrent le gouvernement à finalement voter une première allocation de dix milliards de francs de l’époque dédiés au support logistique de la survie et à la création de logements d’urgence gratuits, puis HLM afin qu’une telle tragédie ne se reproduise jamais plus.

Plus tard, l’Abbé Pierre est encouragé à s’engager en politique et est élu député à l’Assemblée Nationale. Il sera reconnu pour ses prises de position efficaces en faveur des déshérités, des pauvres, des opprimés, des oubliés, « ces invisibles… » comme il les dénomme.

Quand il le pouvait, il revenait se reposer à Jausiers, près de Fouillouse, où il avait la coutume de célébrer la messe dans une petite chapelle montagnarde. Il passa la fin de sa vie dans les quartiers généraux d’Emmaüs à Esteville en Normandie, où l’on se souvient de lui comme d’un authentique homme de Dieu. Il décède le 22 janvier 2007 à Paris.  Emmaüs International poursuit ses efforts missionnaires.

Beaucoup d’entre nous pensent que le gouvernement s’occupera toujours des moins fortunés.  Une communauté forte et saine, respectueuse de l’importance de la famille et de son amour équitable pour tout un chacun, nécessite également de chacun de nous amour, efforts joyeux, et contributions personnelles généreuses afin de nous soutenir mutuellement de la manière la plus efficace et appropriée possible.

Rien ne peut être plus inspirant que la chaleur d’une joie de cœur constamment partagée en famille, entre vrais amis, ainsi qu’avec quiconque de bonne volonté, quelques puissent être nos différences raciales, religieuses, culturelles, philosophiques, et/ou nos vocations respectives etc.

Rappelons-nous qu’en fait, il n’y a pas de vie inutile où que l’on puisse être dans nos nations respectives.